Depuis sa création en 2009, le Bitcoin n’a cessé de fasciner, d’intriguer… et de bouleverser nos certitudes sur la finance, la technologie, et même l’autorité. Mais derrière ce protocole révolutionnaire se cache un mystère presque aussi captivant que la crypto elle-même : qui est Satoshi Nakamoto ?
Eric Larchevêque, entrepreneur tech reconnu, pionnier de la blockchain en France et fondateur de la plateforme crypto Coinhouse, a partagé une théorie audacieuse, mais troublante, sur l’identité de Satoshi et les raisons de sa disparition. Spoiler : il y est question de sacrifice ultime, d’anonymat absolu… et d’un lien inattendu avec le film Seven de David Fincher.
Plongeons dans cette histoire qui mêle cryptographie, philosophie et destin hors du commun.
Une disparition programmée
Octobre 2008. Un inconnu nommé Satoshi Nakamoto publie le white paper du Bitcoin : un document de 9 pages à l’origine d’un tsunami technologique. Quelques mois plus tard, en janvier 2009, il lance le logiciel Bitcoin et mine le Genesis Block, la toute première pierre de cet édifice numérique. Qui sera aussi le tout début de la blockchain.
Pendant deux ans, il collabore avec les premiers contributeurs. Puis, le 23 avril 2011, il publie un ultime message :
« Le Bitcoin est entre de bonnes mains. Il est temps pour moi de passer à d'autres choses. »
Depuis ? Silence radio. Son portefeuille, contenant environ 1,1 million de bitcoins, soit plus de 100 milliards de dollars à leur pic, n’a jamais été déplacé. Un trésor numérique figé dans le temps.
Le Bitcoin : un manifeste politique déguisé en code
Ce que rappelle Eric Larchevêque, c’est que Bitcoin n’est pas juste une prouesse technologique. C’est un acte politique. Une réponse directe aux dérives de la finance traditionnelle, à l’inflation incontrôlée, et aux crises économiques à répétition.
« Bitcoin, c’est l’idée radicale que la confiance peut être distribuée.
Que l’on peut s’échanger de la valeur, en ligne, sans tiers de confiance, sans banque centrale, sans censure. »
Pour que cette promesse tienne, la confiance dans le système ne devait jamais dépendre d’un individu. Pas même de son créateur.
Et si Satoshi, c’était… eux ?
Larchevêque avance une théorie intrigante : Satoshi n’est peut-être pas une seule personne, mais un collectif. Parmi les noms cités :
- Hal Finney, cryptographe et premier à recevoir un Bitcoin de Satoshi. Atteint de la maladie de Charcot, il se fait cryogéniser en 2014, espérant un réveil futur.
- Len Sassaman, autre figure du mouvement cypherpunk, mort en juillet 2011. Il laisse derrière lui un ordinateur chiffré, dont personne ne peut accéder aux données.
Deux profils qui collent parfaitement au créateur de Bitcoin : compétences cryptographiques, idéaux libertaires, goût du secret.
Un mythe nécessaire pour un protocole immortel
Au fond, peu importe que l’on découvre ou non l’identité de Satoshi. Son effacement est probablement la clé de voûte de Bitcoin.
Car ce n’est pas juste un réseau. C’est une idéologie incarnée dans un code source. Une utopie qui ne peut survivre que si aucun humain ne peut la corrompre.
Et cette idée fascine autant qu’elle dérange :
Satoshi a peut-être sacrifié 100 milliards pour prouver que la technologie peut surpasser l’ego humain.
En résumé :
- Satoshi Nakamoto a créé Bitcoin en 2009, puis a disparu deux ans plus tard. (Voir notre article sur : « L’histoire du Bitcoin »).
- Son portefeuille (probablement inaccessible) contient plus de 100 milliards de dollars en BTC.
- Sa disparition est un geste politique et stratégique : elle garantit la décentralisation totale du réseau.
- Des figures comme Hal Finney ou Len Sassaman pourraient avoir été derrière le pseudonyme.
- L’anonymat de Satoshi est devenu un pilier philosophique du Bitcoin.
