23/03/2025  •

L’histoire de Google : de sa création à la domination du web

Vous êtes-vous déjà demandé comment un simple projet d’étudiants a bien pu transformer notre accès à l’information ?

Plongez plutôt dans l’étonnante histoire de Google, depuis sa création par Larry Page et Sergey Brin à son actuelle domination planétaire de géant du web. Au fil des pages, vous découvrirez comment l’algorithme de Google a révolutionné les recherches en ligne et comment son évolution constante a modelé le monde numérique actuel.

Prêt à remonter le temps aux racines du tout premier moteur de recherche ?

Sommaire

Aux origines de Google

La rencontre fondatrice

L’histoire de Google a débuté par une rencontre plutôt inattendue : celle de Larry Page et Sergey Brin à l’université de Stanford en 1995. Ces deux étudiants en informatique, pourtant dotés de personnalités assez opposées, ne se doutaient certainement pas qu’ils allaient changer la façon dont on accède à l’information. Or, leur collaboration permit de développer une idée qui allait transformer le web pour toujours.

  • Au départ, leur projet de recherche consistait à analyser les liens qui pointaient vers un site web. Une approche novatrice d’évaluer si l’information en ligne était pertinente.
  • Algorithme PageRank : Ils ont mis au point l’algorithme PageRank — celui-ci évaluait scientifiquement la pertinence d’une page web en fonction du nombre de liens qui pointaient vers elle. C’était une méthode révolutionnaire pour l’époque.
  • Indexation du web : Ils ont remis en question les méthodes d’indexation du web qui existaient déjà — ces dernières se basaient surtout sur le nombre de fois où un terme apparaissait sur une page. C’est ainsi qu’ils ouvrirent la voie à une méthode bien plus raffinée.
  • Recherche d’informations pertinentes : Au début, ils cherchait avant tout à résoudre le problème de la recherche d’informations pertinentes sur le web. Un sacré défi pour les utilisateurs d’internet à ce moment-là.

Ces travaux académiques permirent à Larry Page et Sergey Brin de créer un moteur de recherche qui allait transformé l’accès au savoir. On dirait qu’ils avaient découvert la clé d’un coffre rempli de savoir.

Grâce à leurs travaux, Larry Page et Sergey Brin ont révolutionné l'accès au savoir avec leur moteur de recherche.

Du projet BackRub à Google

Le projet initial, qui s’appelait BackRub, représentait déjà une avancée importante. Ce moteur scrutait le web en s’appuyant sur les backlinks.

L’idée était qu’une page qui était citée par de nombreux autres sites pouvait être considérée comme une source fiable. Larry Page avait travaillé sur la question des liens dans le cadre de sa thèse. C’est ainsi que BackRub démarra à indexer les premiers sites web en mars 1996, et l’index prit rapidement de l’ampleur.

En réalité, BackRub n’était pas seulement un projet de recherche, mais bien une tentative concrète de mieux organiser l’information en ligne, ce qui a posé les fondations des moteurs de recherche modernes, et a permis de tester des algorithmes et des approches devenus par la suite cruciaux pour le développement futur de Google.

Le passage de BackRub à Google marque surtout un double changement à la fois dans le nom et dans la technique. Le nom « Google » lui-même provient du terme mathématique « googol », qui désigne le nombre 1 suivi de cent zéros. Cela reflétait l’ambition d’indexer un volume gigantesque d’informations sur le web. L’épopée de la création de Google était lancée.

Les premiers financements

Voyons maintenant comment Google a réussi à décoller, porté par les premiers investissements.

Chronologie des investissements clés de Google (1998-1999)
DateInvestisseurMontant de l’investissement
1998Andy Bechtolsheim (Cofondateur de Sun Microsystems)100 000 $
1999Sequoia Capital12 000 000 $
1999Kleiner Perkins Caufield & Byers12 000 000 $
1999Yahoo!10 000 000 $
1999 (estimation)Arnold Schwarzenegger (par le biais d’un fonds)Entre 100 000 $ et 1 000 000 $
1999 (estimation)Tiger WoodsSomme non communiquée
1999 (estimation)Henry KissingerSomme non communiquée
Légende : Ce tableau montre les soutiens financiers reçus par Google entre 1998 et 1999. On y trouve des grands noms issus du monde des affaires et du divertissement.

Ces injections de capitaux impactèrent directement le développement technologique de Google. Ils ont permis à Larry et Sergey de construire un moteur de recherche qui se fit rapidement connaître. Ces apports financiers provoquèrent un tournant dans le développement de Google ; l’entreprise s’établit alors à Mountain View et recruta même un PDG chevronné, Éric Schmidt.

Évolution technologique majeure

L'algorithme PageRank

L’algorithme PageRank, développé par Larry Page, s’appuie sur un concept plutôt simple, mais qui a tout changé. Concrètement, cet algorithme part du principe que si une page web reçoit beaucoup de liens de qualité, c’est qu’elle doit être intéressante. Ce mode de hiérarchisation a permis à Google de se faire connaître très vite, car il offrait des résultats bien plus pertinents que les autres. L’algorithme PageRank, né de cette vision, est toujours important aujourd’hui.

Avec les années, l’algorithme PageRank a dû évoluer pour contrecarrer les stratégies et les contenus peu fiables. Google a donc créé des filtres tout en introduisant des ajustements constants pour améliorer son système de classement. L’objectif était de garantir des résultats proposés de qualité.

Avec son algorithme PageRank, Larry Page a transformé le web grâce à une idée simple.

Diversification des services

Google a vraiment su se diversifier au fil des ans ; l’entreprise a lancé des produits qui ont durablement transformé l’univers du web.

  • Gmail (2004) : Ah, le lancement de Gmail a été une vraie révolution dans la façon dont on communique en ligne. Ce service proposait un stockage couplé à une interface intuitive.
  • Google Maps (2005) : Google Maps et Google Earth ont transformé nos déplacements et la découverte du monde. Grâce à ces outils, on pouvait explorer des cartes dynamiques et des images satellites d’une précision inédite. My Maps (2007) outil de cartographie personnalisé basé sur la technologie Google Maps.
  • Android (2008) : L’émergence d’Android, un système d’exploitation mobile open source a offert à Google de devenir un joueur clé sur le marché des smartphones et des tablettes. Android offrait un OS gratuit mais performant, tout en donnant un accès au Play Store et à des mises à jour régulières.

Ces innovations successives ont permis à Google de devenir central dans notre quotidien numérique. L’entreprise offre une gamme complète de services à ses utilisateurs et notons que la diversification de Google s’est faite grâce à de nombreuses solutions, certaines sont gratuits. Pour aller plus loin, vous pouvez découvrir les meilleurs outils gratuits de Google.

La politique de rachats de Google a joué un rôle clé dans son développement : l’achat de YouTube en 2006 a permis à Google de s’imposer sur le marché de la vidéo en ligne, et tandis que l’acquisition de DoubleClick en 2007 consolidait sa domination dans le domaine publicitaire.

Impact économique mondial

Modèle publicitaire AdWords

L’ancêtre AdWords, aujourd’hui rebaptisé Google Ads, repose sur un mécanisme d’enchères. Les annonceurs misent sur des mots-clés pour que leurs annonces apparaissent dans les premiers résultats. Évidemment, l’enchère combinée à un score de qualité détermine le classement de l’annonce.

L’automatisation des campagnes simplifie drastiquement la gestion — ce qui change la donne. Elle permet de confier les réglages d’enchères, le choix du moment de diffusion et le ciblage.

L’évolution vers l’automatisation et l’IA a transformé les enchères du secteur Google Ads. Les stratégies d’enchères intelligentes s’appuient sur le machine learning afin d’ajuster les enchères minute par minute. Ces systèmes intègrent une multitude de signaux qu’il s’agisse de l’appareil utilisé, de la localisation et l’heure.

Singulièrement, le ciblage précis permis via l’apprentissage automatique permet de décrypter les habitudes et préférences des utilisateurs – permettant ainsi d’orienter les campagnes à des audiences réellement pertinentes.

Création d'Alphabet

Google a dévoilé une vaste restructuration en 2015. Cette manœuvre donnait naissance à Alphabet, une société-mère coordonnant désormais l’ensemble des filiales du groupe.

Concrètement, cette réorganisation cherchait à clarifier les coûts et les revenus des filiales — l’objectif ? Distinguer clairement les pôles lucratifs (Google) des projets plus expérimentaux (les initiatives futuristes comme Calico et Google X).

Controverses et défis

Questions de confidentialité

Google a été sanctionné par l’Autorité de la concurrence avec une amende de 250 millions d’euros. La raison principale ? Un non-respect de certains engagements concernant les droits voisins. L’Autorité a constaté que « Bard »—le service d’intelligence artificielle de Google—avait utilisé des contenus d’éditeurs et d’agences de presse pour entraîner son modèle fondateur sans même les prévenir.

Face à ces manquements, Google a proposé des mesures correctives. Google s’est engagé à mener des négociations de bonne foi en se basant sur des critères transparents, objectifs et non discriminatoires sous trois mois.

Autre engagement : transmettre aux éditeurs ou agences de presse les informations nécessaires pour évaluer de manière transparente leur rémunération au titre des droits voisins.

Enjeux antitrust

Aux États-Unis, un procès antitrust a démarré concernant les pratiques de Google dans la publicité en ligne. C’est d’ailleurs le gouvernement américain qui est à l’origine de cette plainte.

Notons au passage que l’Autorité de la concurrence française a également sanctionné Google pour non-respect des engagements liés aux droits voisins — une affaire qui met en lumière les tensions croissantes autour de la domination des géants de la tech et de leur impact sur les médias traditionnels ainsi que sur la juste rémunération des créateurs de contenu.

Culture d'entreprise unique

Philosophie "Don't be evil"

Vous vous souvenez du slogan « Don’t be evil », hein ? Il devait incarner l’esprit de Google — en réponse directe à Microsoft, disons. L’idée ? Montrer qu’on pouvait réussir sans sacrifier ses valeurs – un vrai défi à l’époque.

Larry Page et Sergey Brin ont d’ailleurs démarré avec BackRub, un projet université plutôt audacieux, qui visait à créer un moteur de recherche pour une bibliothèque numérique colossale.

Aujourd’hui, la maison-mère Google, Alphabet a troqué le « Don’t be evil » contre un « Do the right thing ». Significativement, la vieille devise persiste dans les statuts de Google, mais Alphabet a jugé bon d’adopter un nouveau code.

Curieusement, cette nouvelle devise est longuement détaillée dans le code : « Les employés doivent faire le bien – respecter la loi, faire preuve d’honnêteté, et maintenir un respect mutuel ».

Traduction ? On parle ici d’une approche plus large de l’éthique en entreprise, qui ne se contente plus d’éviter les mauvais choix, mais exige une implication active pour le bien pour tous les acteurs concernés, qu’on parle des collaborateurs, des utilisateurs ou de la société entière.

Perspectives futures

Investissements en IA

Google mise très gros sur l’IA, et ça se remarque. À travers sa filiale DeepMind, l’entreprise y investit massivement dans le développement de cette technologie.

Prenons l’exemple du modèle Gemini, conçu spécifiquement pour résoudre des problèmes complexes et analyser des données — une sorte de couteau suisse de l’IA.

D’ailleurs, le PDG de Google DeepMind révélait récemment que plus de 100 milliards de dollars seraient alloués au développement de l’IA. Il a aussi précisé qu’ils ont déjà un supercalculateur surpassant en puissance ceux de leurs concurrents.

Google a de grandes ambitions dans le domaine de l’intelligence artificielle, avec des projets comme Gemini, une IA conçue pour booster la productivité.

L’IA Act, le règlement européen encadrant l’IA, s’apprête à entrer en vigueur progressivement dès 2025. Ce texte pose les bases légales afin que l’IA soit développée et utilisée de manière éthique. L’IA Act ne se contente pas de parler d’éthique : il l’incorpore directement dans la loi. Loin d’être une simple invitation à l’auto-régulation.

L’IA Act s’attaque aussi à la discrimination et aux biais : il bannit notamment les systèmes d’IA pouvant exploiter les faiblesses de certains groupes ou générer des discriminations. C’est un enjeu crucial, puisqu’il s’agit de garantir que l’IA ne se transforme pas en instrument d’exclusion ou d’injustice, mais qu’elle bénéficie équitablement à l’ensemble de la société.

De ses débuts universitaires avec Larry et Sergey – simple aventure universitaire qui a tout bouleversé — à son impact planétaire, Google nous livre une vraie leçon d’innovation. Manifestement, comprendre cette histoire vous offre un sacré atout pour anticiper les tendances du moteur de recherche, outil désormais devenu incontournable au quotidien.

Alors, explorez, adaptez-vous et surfez sans complexe sur la future vague du web !

Gemini a été conçu pour analyser des données et résoudre des problèmes complexes.

FAQ

Quels sont les échecs notables de Google ?

Google a connu des revers notables malgré son succès. L’acquisition de Motorola en est un bon exemple ; l’entreprise espérait une avancée significative dans le mobile, mais cela s’est soldé par une perte importante. Autre exemple : Google Glass, censées transformer l’interaction numérique, n’ont pas trouvé leur public malgré des tentatives de recyclage professionnel.

Google a eu du mal à s’imposer dans le domaine des réseaux sociaux malgré des tentatives comme Orkut. L’entreprise a aussi essuyé des amendes antitrust pour entrave à la concurrence avec Android et favoritisme de Google Shopping. Ajoutons que Google a abandonné plus de 160 outils et projets ce qui peut susciter la prudence envers les nouvelles initiatives.

Google s’attaque à la désinformation en ligne en mettant en avant l’information fiable et de qualité. Des équipes d’experts sont dédiées à cette tâche. Elles récompensent les créateurs de contenu de qualité ; elles mettent en avant les sources faisant autorité et réduisent la visibilité des contenus problématiques. Elles suppriment aussi ceux qui présentent un risque pour les utilisateurs.

L’entreprise a lancé le Centre Google de recherche sur la sécurité pour la responsabilité des contenus à Dublin. Ce centre adapte la modération des contenus sur ses produits en fonction des règles établies. Google collabore avec des partenaires locaux investit dans des outils de vérification rapide des contenus et a signé le Code de bonnes pratiques contre la désinformation de l’UE.

Les data centers de Google sont indispensables à ses services mais ils ont un impact environnemental notable en raison de leur consommation d’énergie. Google s’efforce de limiter cet impact en construisant des infrastructures écoénergétiques et en investissant dans les énergies renouvelables. L’entreprise mesure l’efficacité énergétique de ses data centers avec le Power Usage Effectiveness (PUE).

Google s’engage aussi à utiliser des énergies renouvelables pour alimenter ses data centers. D’ailleurs, l’entreprise a acheté suffisamment d’énergie renouvelable pour couvrir 100 % de sa consommation d’électricité en 2017. De plus, Google s’efforce de minimiser les déchets générés par ses data centers reconditionnant et remettant à neuf ses équipements pour prolonger leur durée de vie et réduire le volume de déchets envoyés à la décharge.

Google accorde une grande importance à la sécurité et à la confidentialité des données de ses utilisateurs. La société propose des outils permettant aux utilisateurs de contrôler la manière dont leurs données sont traitées ; Google s’assure ainsi de la confiance des clients dans la protection de leurs données.

Un auditeur tiers indépendant a émis un avis favorable en faveur de Google Cloud dans son rapport d’audit SOC 2/3. Cet audit vérifie que Google Cloud dispose de processus de contrôle et de protocoles pour la sécurité logique la confidentialité la sécurité physique des centres de données la disponibilité et la gestion des incidents la gestion des changements ainsi que l’organisation et l’administration.

Google s’adapte aux réglementations sur la protection des données notamment le RGPD en mettant en œuvre diverses mesures et en s’engageant à respecter les exigences de confidentialité. Google Cloud s’engage contractuellement à respecter le RGPD pour le traitement des données personnelles des clients dans tous ses services y compris Google Workspace.

Google propose des fonctionnalités de sécurité supplémentaires pour aider à protéger les données personnelles sensibles et fournit la documentation et les ressources nécessaires pour aider les clients à évaluer la confidentialité de ses services. Les accords de traitement des données de Google Workspace et Google Cloud définissent clairement les engagements de l’entreprise en matière de confidentialité et ont été mis à jour pour refléter le RGPD — ils permettent ainsi de garantir un niveau de protection élevé et conforme aux normes actuelles.